Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
UDPS LIEGE
Archives
2 mai 2006

K. De Gucht a loupé une occasion de se taire...

Le Service Publique Fédéral Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Coopération au Développement de Belgique vient de publier, ce lundi 1 mai 2006, un communiqué relatif au calendrier électoral de la RDC.

Ce communiqué surprend par l’amateurisme des positions, tendancieuses et quasi partisanes, affichées par des diplomates dans un problème politique d’un pays étranger. Après un tel parti pris, on est en droit de s’interroger sur le type de relations que la Belgique pourrait entretenir avec le Congo au cas où les futures élections seraient remportées par le camp qui, aujourd’hui, est ouvertement combattu par l’administration des Affaires étrangères à travers ce communiqué.

Celui-ci commence par se féliciter du calendrier des élections présidentielles et législatives qui auront lieu au 30 juillet 2006, en précisant que la campagne aura démarré préalablement avant le 30 juin 2006 ! Cette circonstance paraît être un motif de satisfaction. On croit rêver ! Devrait-on, par là, comprendre que le Ministre tente désespéramment de prouver que les élections auront commencé au 30 juin 2006 pour se rattraper. On sait en effet qu’il avait stigmatisé que le premier tour des élections présidentielles devait se dérouler avant le 30 juin, mais que le deuxième pouvait se tenir après le 30 juin. Quoi qu’il en soit, la loi exige que ces élections, qui émanent de l’accord global et inclusif soient réalisées endéans les 36 mois de la transition.

Ainsi, à l’instar de l’opération d’enrôlement démarré dans la précipitation le 20 juin 2005 pour justifier la prolongation illégale pour 12 mois de la période de transition, aujourd’hui, la même tactique est utilisée pour jeter la poudre aux yeux du peuple congolais afin de l’endormir et forcer le passage du 30 juin 2006 sans coup férir. Des informations qui nous reviennent, il ressort que ces élections n’auront pas lieu avant le 30 septembre 2006.

Au 30 juin 2006, 6 mois se seront écoulés depuis la déclaration de Tshisekedi pour l’implication de l’UDPS dans le processus électoral sous condition. Ce délai aurait été largement suffisant pour satisfaire aux requêtes légitimes de l’UDPS en permettant à tous ceux qui ne se sont pas enrôlés de le faire et de rendre de ce fait, les futures élections plus démocratiques et au futur pouvoir une base de légitimité plus large : les 65 millions des congolais ont un droit équitable de participer aux élections ! Dans cette période post conflit, il n’est pas sage de favoriser l’aspect technique au détriment du problème politique dont la solution doit être le fondement d’une paix durable au Congo. Le refus pour risque de retard en cas d’ouverture des bureaux ne peut pas se justifier aujourd’hui.

La commission électorale indépendante est passée à côté de son rôle et son Président a étalé les limites de ses compétences dans une matière qu’il ne semble pas maîtriser. Il faut rappeler le nombre de fois que les dates prévues pour de nombreuses opérations relatives au processus électoral qui étaient annoncées avec tamboure et trompett ont été reportées sans vergogne. De tels reports et de telles erreurs de la part de la CEI posent problème. En outre, les turpitudes dont son Président vient de donner la preuve à l’occasion de la mise en œuvre de la loi électorale ont achevé de démontrer son incompétence : en lançant le démarrage de la campagne alors que le calendrier électoral n’était pas établi prouve à suffisance qu’il ne comprend rien ! Le calendrier doit être respecté par tous, il est symptomatique que l’on se taise et ferme les yeux sur les nombreux reports et non respect des dates par l’abbé Malumalu que l’on continue à encenser.

On se rappellera les différents reports des opérations notamment :

-les élections devaient avoir lieu en septembre 2005 ; puis en avril 2006, puis en juin 2006, puis en juillet 2006.

-Le référendum en août 2005, puis en novembre 2005 ensuite en décembre 2005.

Le rappel par le communiqué de l’article 222 de la nouvelle constitution montre par ailleurs le manque de perspicacité dans l’analyse. Les élections sont l’objectif ultime qui devait être réalisé au cours de la période de transition. Vouloir les réaliser en dehors des 36 mois prévus revient à admettre que la transition peut être élastique.
Bref en publiant ce communiqué le Ministre De Gucht a loupé une occasion de se taire.
[b]Pauvre congolais ! A voir la situation on risque de donner raison à celui qui a dit que tout le monde aime le Congo, mais personne n'aime les congolais...[/b]
Désiré Katompa

Publicité
Commentaires
UDPS LIEGE
Publicité
Publicité