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18 mai 2006

LA FIN des ALLIANCES 1ere partie

LA FIN DES ALLIANCES : l’Afrique doit se débarrasser de ses bourreaux dès à présent. 

                                                                                                         

C’est parce que l’Europe, par sa célèbre doctrine du mensonge, a falsifié

L’histoire  de l’Afrique, de 1441 à nos jours, que LUMUMBA a légué à la

postérité l’importante recommandation suivante, qui a valeur de parole d’Evangile pour le peuple congolais:

L’histoire du Congo ne sera pas écrite en Belgique ou à Washington par des étrangers qui falsifieront les faits, mais par des Congolais eux-mêmes en retraçant et en dénonçant les faits tels qu’ils se sont passés et tels qu’ils sont en train de se passer”.

En effet, pour dénoncer le racisme, la discrimination et les abus du colonialisme en Afrique, René Maran écrivit dans la préface de son roman intitulé Batouala : “Civilisation, civilisation, orgueil des Européens, et leur charnier d’innocents, tu bâtis ton royaume sur des cadavres. Quoi que tu veuilles, quoi que tu fasses, tu te meus dans le mensonge. A ta vue, les larmes de sourdre et la douleur de crier. Tu es la force qui prime le droit. Tu n’es pas un flambeau, mais un incendie. Tout ce à quoi tu touches, tu le consumes..”

Et oui, civilisation, civilisation! Quel beau mot au contenu magique?

En effet, c’est sous prétexte de venir “ civiliser” les africains que les européens ont débarqué en Afrique en 1441. Bien que ne sachant pas à quel type d’être humain ils avaient affaire (des animaux à visage humain peut-être?), mais

fidèles à l’hospitalité légendaire qui caractérise les sociétés africaines, les européens furent bien accueilli en Afrique, sans que les africains sachent que leurs visiteurs avaient un agenda caché, extrêmement dangereux contre eux. Ainsi débuta la cohabitation ( porte malheur pour les africains) entre européens et africains.

Pour rappel, c’est en 1441, que les Portugais ont commencé à faire du brigandage sur les côtes de l’Afrique. Soit 51 ans avant l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique. C’est le début de l’histoire ou de la cohabitation entre les civilisés africains et les barbares européens (vous murmurez? Mais nous allons le démontrez dans les lignes qui suivent).

NB. Lorsque nous parlons d’Européens dans cet article, nous faisons spécialement allusion aux belges, français et portugais (à leur classe politique et non à  tous les citoyens de ces trois pays). 

Le mensonge, a dit Friedrich Nietzsche, est comme l’huile, flotte à la surface de la vérité. Le mensonge est donc cette arme, par excellence, que les européens ont utilisé pour s’installer en Afrique et continuent d’utiliser pour mettre en valeur leur agenda caché.

Au nom de la civilisation, les européens avaient ouvert la voie à la colonisation et à son frère –cadet le néo-colonialisme. Ils ont justifié leur pratique de la traite des noirs par la théorie inhumaine de l’infériorité de toute race humaine non blanche.

L’esclavage est le meilleur des moyens pour permettre aux africains d’accéder à la civilisation occidentale”, disaient-ils aux africains, sans vergogne.

Des missionnaires envoyés en Afrique avaient pour, entre autre mission, de faire accepter cette théorie européenne aux africains. La propagande selon

Laquelle, la traite des noirs et la colonisation ont eu pour objectif principal d’introduire la civilisation en Afrique noire, a été menée tambour battant par les médias occidentaux.

Des fanfares défilaient dans les rues de Bruxelles, Paris et Lisbonne pour sensibiliser les africains d’accepter le mensonge.

Mais” la vérité est comme les fesses, on est obligé de s’asseoir avec” (Germinante).

Le professeur Jean Philippe Omutunde, dans son ouvrage intitulé “ L’origine négro-africaine du savoir grec”, éd. Menaibuc, pose la question de savoir : “QUI A CIVILISÉ QUI “ ?

Telle est la première question qu’il convient de se poser car l’homme moderne (Homo Sapiens) même à la base, est parti déjà en Afrique noire. Mais si on examine à la loupe, les témoignages des anciens, on constate que ce que nous nommons la CIVILISATION est née en Afrique noire vers 3 200 avant J.C. avec l’unification de la Haute et de la Basse Egypte par un pharaon soudanais du nom de Narmer. Les anciens africains nous ont d’ailleurs laissé une magnifique sculpture en calcaire de son visage qui dévoile ses traits africains. Dès cette époque les éléments de la civilisation ont été matérialisés en Afrique (écriture (papier vient de papyrus), mathématique, architecture, médecine, etc.) et les Grecs qui vinrent très longtemps après, se sont contentés, soit de traduire les textes scientifiques égyptiens en leur langue, soit d’étudier sous la direction des prêtres égyptiens (Pythagore a par exemple étudié les mathématiques pendant 22 ans en Afrique), soit de recevoir sur place, l’initiation à la civilisation.

Et quelques déclarations des ancêtres des européens confirment ces points.

« C’est ce qu’attestent unanimement les plus sages d’entre les Grecs. Solon, Thalès, Platon, Eudoxe, Pythagore et suivant quelques-uns, Lycurgue lui-même, qui voyagèrent en Egypte et y conférèrent avec les prêtres du pays. On dit qu’Eudoxe fut instruit par Conuphis de Memphis, Solon par Sonchis de saïs, Pythagore par Enuphis l’Héliopolitain». Cette déclaration, nous la devons au grec Plutarque (50 - 125 après J. C.) dans son Traité sur Isis et Osiris. Au passage, nous le remercions de nous donner le nom des certains enseignants africains des savants grecs, "fut instruit par"...

Diodore de Sicile, nous dit encore à propos de Pythagore :

"Pythagore a appris des Egyptiens sa doctrine sur la parole sacrée, la géométrie, les nombres et aussi la transmigration de l’âme qui passe en toute espèce animale".

Platon confirme enfin à propos de Thalès, qui fit partie des Sept Sages de la Grèce :

"Thalès, fils d’Examyas, de Milet, Phénicien d’après Hérodote. Il porta le premier le nom de Sage. En effet, il trouva que l’éclipse du soleil provient de ce que la Lune lui fait écran ; il fut le premier Grec à découvrir la Petite Ourse, les solstices et la taille ainsi que la nature du soleil. L’eau est le principe des éléments. Il reçut en Egypte l’éducation des prêtres", dit le Prof.Omotunde.

Dans un autre livre  intitulé “ Les origines africaines de la civilisation européenne”, il explique , comme le titre le dit, que c’est en Afrique qu’il faut situer l’origine de la civilisation européenne, et non en Europe.

L’historien Théophile Obenga (du Congo Brazza) abonde aussi dans le même sens lorsqu’il déclare :” L’humanité actuelle n’a pas d’autres origines biologiques, historiques et culturelles que celles des anciens mondes paléontologiques des tout premier Homo qui ne se rencontrent prioritairement que sur le sol africain”. 

De ce qui précède, nous rejetons donc le mensonge selon lequel, les européens sont arrivés en Afrique pour nous civiliser. Ce sont eux qui sont venus se faire civiliser en Afrique. Depuis lors, nous évoluons au rythme de l'évolution de l'humanité.

L’Europe se réfugie dans une hypocrisie d’autant plus odieuse qu’elle a de moins en moins de chance de tromper” (Aimé Césaire)

En effet,  l’on ne peut pas civiliser les africains en demandant, par exemple, à un enfant orphelin (Hyppolite Kanambe) d’assassiner son père nourricier (L.D. Kabila); ou en officialisant le “ Gay marriage”. Civilisation dans ce contexte devient synonyme de” crime” et  de “bestialité”.

Et le grand savant africain CHEIKH ANTA DIOP, dans “Alertes sous les

Tropiques”, Présence Africaine, 2006, p.48 écrit :” Le Nègre ignore que ses ancêtres, qui se sont adaptés aux conditions matérielles de la vallée du Nil, sont les plus anciens guides de l'humanité dans la voie de la civilisation; que ce sont eux qui ont crée les Arts,la religion (en particulier le monothéisme), la littérature, les premiers systèmes philosophiques,

L’écriture, les sciences exactes (physiques, mathématiques, mécaniques, astronomie, calendrier...), la médecine, l'architecture, l'agriculture, etc... à une époque où le reste de la Terre (Asie, Europe: Grèce, Rome...) était plongé dans la barbarie.”

Depuis le début de notre cohabitation avec les Européens jusqu'à ce jour, nous sommes toujours victimes de cette barbarie (barbarie: manque de civilisation, cruauté;) et  à la fin de cet article vous saurez le nombre d’africains victimes de la barbarie dont vient de parler CHEIHK ANTA DIOP).

Ce que les Européens appellent civilisation européenne, n'est qu'une conception de vie basée sur quatre  éléments principaux : le mensonge, la corruption, le crime et la haine raciale.

a) par le mensonge : les Européens essaient de nous faire accepter le contraire de ce qu'ils sont (des civilisés), et le contraire de ce que nous sommes (des barbares). Si vous refusez cela, ils peuvent utiliser l'argent pour vous faire accepter le mensonge.

b) au sujet de la corruption, les Européens nous accusent d’être des

corrompus... (rire..), oui, nous acceptons d'être des corrompus, mais il ne peut y avoir des corrompus sans corrupteurs, et ce sont eux qui sont nos corrupteurs. Sans corrupteurs, il n'existerait pas des corrompus.

c) le crime, c'est cet élément qui définit le mieux l'homme Européen. Si vous refusez d'être corrompu, vous être tué. L’homme européen a le goût du crime jusqu’aux fesses.

d) la haine raciale : aux yeux de certains européens, en particulier français, les Noirs passent pour des sauvages. Une étude sérieuse de l’Histoire atomise ces affirmations. Bien au contraire la barbarie des européens semble être présente dans presque toute l’histoire humaine. Pour eux l’Afrique passe pour un continent qui n’aurait rien apporté à la civilisation universelle. Pourtant, elle est justement le continent qui a apporté tous les éléments de la civilisation.

Suivez cette déclaration de Montesquieu :”  on ne peut se mettre dans l’idée que Dieu, qui est un être sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir.(…). Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous mêmes chrétiens.” (Montesquieu  dans “ L’Esprit des lois, en 1748).

Finalement quel type d'homme les Africains avaient-ils accueilli en Afrique?

Chacun de vous pourra répondre à  cette question après avoir lu la totalité de cet article.

SYLVIE M'BOCKE, dans son article “ La traite négrière européenne: vérité et mensonges: le poids du mensonge, le choc de la culpabilité)  donne quelques unes des raisons qui ont amené les Européens en Afrique :

1-Coloniser pour doper l’économie :

"J’étais hier dans l’East End (quartier ouvrier de Londres), et j’ai assisté à une réunion de sans-travail. J’y ai entendu des discours forcenés. Ce n’était qu’un cri. Du pain ! Du pain ! Revivant toute la scène en rentrant chez moi, je me sentis encore plus convaincu qu’avant de l’importance de l’impérialisme... L’idée qui me tient le plus à coeur, c’est la solution au problème social : pour sauver les quarante millions d’habitants du Royaume-Uni d’une guerre civile meurtrière, nous les colonisateurs, devons conquérir des terres nouvelles afin d’y installer l’excédent de notre population, d’y trouver de nouveaux débouchés pour les produits de nos fabriques et de nos mines. L’Empire, ai-je toujours dit, est une question de ventre. Si vous voulez éviter la guerre civile, il faut devenir impérialiste."

Extrait du journal Neue Zeit de Cecil Rhodes, Premier ministre du Cap, 1898.

2-Coloniser pour voler les richesses de l’autre :

"La nature a distribué inégalement, à travers la planète, l’abondance et les dépôts de ces matières premières ; et tandis qu’elle a localisé dans cette extrémité continentale qui est l’Europe le génie inventif des races blanches, la science d’utilisation des richesses naturelles, elle a concentré les plus vastes réservoirs de ces matières dans les Afrique, les Asies tropicales, les Océanies équatoriales, vers lesquelles le besoin de vivre et de créer jettera l’élan des pays civilisés. L’humanité totale doit pouvoir jouir de la richesse totale répandue sur la planète. Cette richesse est le trésor commun de l’humanité."

A. Sarraut, Grandeur et servitudes coloniales, 1931.

3-Coloniser au nom de Dieu

"Nous avions jadis, par de précédentes lettres, concédé au Roi Alphonse, entre autres choses, la faculté pleine et entière d’attaquer, de conquérir, de vaincre, de réduire et de soumettre tous les sarrasins (nègres), païens et autres ennemis du Christ où qu’ils soient, avec leurs royaumes, duchés, principautés, domaines, propriétés, meubles et immeubles, tous les biens par eux détenus et possédés, de réduire leurs personnes en servitude perpétuelle (...) de s’attribuer et faire servir à usage et utilité ces dits royaumes, duchés, contrés, principautés, propriétés, possessions et biens de ces infidèles sarrasins (nègres) et païens (...) Beaucoup de Guinéens et d’autres Noirs qui avaient été capturés, certains aussi échangés contre des marchandises non prohibées ou achetés sous quelque autre contrat de vente régulier, furent envoyé dans les dits Royaumes (Amérique, Antilles...)".

Extrait de la Bulle papale du Pape Nicolas V, 8 janvier 1454

4-Coloniser au nom de la providence :

"Messieurs, La providence nous a dicté l’obligation de connaître la terre et d’en faire la conquête. Ce suprême commandement est l’un des devoirs impérieux inscrits dans notre intelligence et dans notre activité. La géographie, cette science qui inspire un si beau dévouement et au nom de laquelle tant de victimes ont été sacrifiées, est devenue la philosophie de la terre."

Déclaration de l’Amiral La Roncière le Noury, au Congrès international de Géographie de Paris, 1875.

5-Coloniser au nom de la paix :

"Une nation est comme un individu : elle a ses devoirs à remplir et nous ne pouvons plus déserter nos devoirs envers tant de peuples remis à notre tutelle. C’est notre domination qui, seule, peut assurer la paix. la sécurité et la richesse à tant de malheureux qui jamais auparavant ne connurent ces bienfaits. C’est en achevant cette oeuvre civilisatrice que nous remplirons notre mission nationale, pour l’éternel profit des peuples à l’ombre de notre sceptre impérial (...) Cette unité (de l’Empire) nous est commandée par l’intérêt : le premier devoir de nos hommes d’Etat est d’établir à jamais cette union sur la base des intérêts matériels (...) Oui, je crois en cette race, la plus grande des races gouvernantes que le monde ait jamais connues, en cette race anglo-saxonne, fière, tenace, confiante en soi, résolue que nul climat, nul changement ne peuvent abâtardir et qui infailliblement sera la force prédominante de la future histoire et de la civilisation universelle (...) et je crois en l’avenir de cet Empire, large comme le monde, dont un Anglais ne peut parler sans un frisson d’enthousiasme (...) ".

Discours de Joseph CHAMBERLAIN, ministre des colonies en 1895.

6-Coloniser au nom de la nature humaine :

"La nature a fait une race d’ouvriers. C’est la race chinoise d’une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice en prélevant d’elle pour le bienfait d’un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre : soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien."

Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871.

7-Coloniser au nom de la race blanche :

"En premier lieu je crois en l’Empire britannique, et en second lieu je crois en la race britannique. Je crois que la race britannique est la plus grande des races impériales que le monde ait connues. Je dis cela non comme une vaine vantardise, mais comme une chose prouvée à l’évidence par les succès que nous avons remporté en administrant les vastes possessions reliées à ces petites îles, et je crois donc qu’il n’existe pas de limite à son avenir."

Discours de Joseph Chamberlain (1895), ministre des Colonies de Grande-Bretagne.

7-Coloniser au nom de la soumission à l’univers :

"La colonisation est la force expansive d’un peuple, c’est sa puissance de reproduction, c’est sa dilatation et sa multiplication à travers les espaces ; c’est la soumission de l’univers ou d’une vaste partie à sa langue, à ses moeurs, à ses idées et à ses lois. Un peuple qui colonise, c’est un peuple qui jette les assises de sa grandeur dans l’avenir et de sa suprématie future... A quelque point de vue que l’on se place, que l’on se renferme dans la considération de la prospérité et de la puissance matérielle, de l’autorité et de l’influence politique, ou que l’on s’élève à la contemplation de la grandeur intellectuelle, voici un mot d’une incontestable vérité : le peuple qui colonise est le premier peuple ; s’il ne l’est pas aujourd’hui, il le sera demain."

P. Leroy-Beaulieu, De la colonisation chez les peuples modernes, Guillaumin éd., 1870,

8-Coloniser pour asseoir sa prédominance politique :

"Messieurs, au temps où nous sommes et dans la crise que traversent toutes les industries européennes, la fondation d’une colonie, c’est la création d’un débouché. On a remarqué, en effet, et les exemples abondent dans l’histoire économique des peuples modernes, qu’il suffit que le lien colonial subsiste entre la mère patrie qui produit et les colonies qu’elle a fondées, pour que la prédominance économique accompagne et subisse, en quelque sorte, la prédominance politique."

Jules Ferry, Discours, 1885.

9-Coloniser pour se mettre en rapport avec l’autre :

"Coloniser, c’est se mettre en rapport avec des pays neufs, pour profiter des ressources de toute nature de ces pays, les mettre en valeur dans l’intérêt national, et en même temps apporter aux peuplades primitives qui en sont privés les avantages de la culture intellectuelle, sociale, scientifique, morale, artistique, littéraire, commerciale et industrielle, apanage des races supérieures. La colonisation est donc un établissement fondé en pays neuf par une race avancée, pour réaliser le double but que nous venons d’indiquer."

Mérignac, précis de législation et d’économie coloniales.

10- Coloniser : une affaire d’argent :

"Il ne faut pas se lasser de le répéter : la colonisation n’est ni une intervention philosophique, ni un geste sentimental. Que se soit pour nous ou pour n’importe quel pays, elle est une affaire. Qui plus est, une affaire comportant invariablement à sa base des sacrifices de temps, d’argent, d’existence, lesquels trouvent leur justification dans la rémunération."

Rondet Saint, La Dépêche coloniale, 1929

Pour infos. Cf. le site ...http://cabanel.jennifer.free.fr/ 

Voilà donc ce que contient l’agenda caché des européens lorsqu’ils sont arrivés chez nous, il y a de cela plus d’un siècle. Et toutes ces raisons réunies devront aboutir à la destruction de l'Afrique pour permettre aux Européens de devenir maîtres du continent noir. Mais d'une manière ou d'une autre, ils ont réussi à dominer l'Afrique noire grâce à l'utilisation de la barbarie et non de la civilisation.

Cependant nous pouvons nous poser la question de savoir, si avant l’arrivée du colonisateur, l’Afrique était exclusivement sauvage, pour que nous ayons une idée de ce qu’elle sera après avoir rompu avec ceux qui violent indéfiniment le droit international pour déshumaniser la vie des africains.

A ce propos nous avons quelques témoignages des explorateurs :

Nous disposons aujourd’hui de nombreux témoignages d’explorateurs étrangers qui nous permettent de nous faire une idée des habitudes vestimentaires des sociétés africaines précoloniales. Qualité des tenues vestimentaires rimant avec niveau civilisationnel, nous pouvons dès lors apprécier de façon plus précise, l’état des sociétés de l’Afrique précoloniale.

Commençons donc avec l’ethnologue allemand Léo Frobenius (1873-1938). Celui-ci a entrepris près d’une douzaine d’expéditions en Afrique noire entre 1904 et 1935. C’est donc un témoin oculaire qui nous a légué de précieuses descriptions des habitudes vestimentaires de bon nombre de peuples africains. Il raconte par exemple ceci [(Cf. Histoire de la Civilisation africaine-Leo Frobenius- 

traduit par Back et Ermout, Gallimard, Paris 1938). 

« En 1906, lorsque je pénétrai dans le territoire de Kassaï Sankuru, je trouvai encore des villages dont les rues principales étaient bordées de chaque côté, pendant des lieues, de quatre rangées de palmiers et dont les cases, ornées chacune de façon charmante, étaient autant d’œuvres d’art.

Aucun homme qui ne portât des armes somptueuses de fer ou de cuivre, aux lames incrustées, aux manches recouverts de peaux de serpents. Partout des velours et des étoffes de soie. Chaque coupe, chaque pipe, chaque cuiller était un objet d’art (...) En était-il autrement dans le grand Soudan ? Aucunement (...) L’organisation particulière des Etats du Soudan existait longtemps avant l’Islam, les arts réfléchis de la culture des champs et de la politesse... les ordres bourgeois et les systèmes de corporation de l’Afrique Nègre sont plus anciens de milliers d’années qu’en Europe (...) 

C’est un fait que l’exploration n’a rencontré en Afrique équatoriale que d’anciennes civilisations vigoureuses ».

Un autre témoignage émanant du voyageur portugais Ca da Mosto à propos de la Gambie, fait au 15ème siècle, nous renseigne encore sur l’état des sociétés précoloniales [Cf. Relation de voyage a la cote occidentale de l'Afrique- Alvise da Ca da Mosto , 1455 a 1457 ) 

"Les gens (...) nous semblent... très noirs, tous vêtus de chemisolles blanches de coton (...) plusieurs noirs (...) se transportoyent dans nos caravelles, les uns pour voir choses nouvelles, les autres pour nous vendre des anneaux d’or et quelques petites besognes desquelles ils usent entre eux comme chemisolles, filets, drap de coton, tissus à la mode, les uns blancs, les autres bigarrés de vert blanc et bleu, et d’autres encore de rouge blanc et bleu, fort bien faits".

O. Dapper, un hollandais célèbre pour ses descriptions des sociétés africaines, nous révèle encore de nouvelles informations cruciales à propos des habitudes vestimentaires des habitants de la Volta, du Monomotapa et de la Guinée [( Cf. ). Dapper, Description de l'Afrique-1688, Amsterdam).

« Dans l’Aboréa, proche de la Volta, tous les hommes parmi les Nègres portent une robe de toile de coton... et les femmes portent une robe faite à peu près comme celle des hommes (...)

Au Monomotapa, les rois ne changent point de mode, ils portent une robe longue d’un drap de soie tissu dans le pays ; ils portent au côté une serpe emmanchée d’ivoire (...) Les gens du commun s’habille de toile de coton et les grands, d’indiennes brodées d’or (...) Les habitants du royaume de Guinée échangent les toiles qu’ils font (avec leur coton) (...) 

Les Nègres de Wanqui ont de l’or et savent faire de forts jolis habits dont ils trafiquent avec les Acanistes ».

Au 16ème siècle, le célèbre voyageur arabe, Léon l’Africain, dont le vrai nom est en fait Hassan Ibn Mohamed el Wazzan ez Zayatte, nous a dressé, une rapide description des habitants du Dongola :

« Les habitants sont riches et civilisés, parce qu’ils font le commerce des étoffes, des armes et de diverses autres marchandises en Egypte ». 

Ainsi donc contrairement aux médias occidentaux qui présentaient l’Afrique précoloniale et coloniale comme sauvage, le témoignage des explorateurs nous montrent qu’il s’agit de la propagande coloniale. C'est le culte du mensonge, érigé  en doctrine philosophique.

C’est pour cette raison que des voies commencent à s’élever un peu partout sur le continent africain pour stigmatiser le mystère qui se cache derrière la cohabitation euro – africaine. 

  1. Le Professeur Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire invite tous les peuples africains à lire son ouvrage intitulé “Les servitudes du pacte colonial”( qui est en fait une compilation de tous les accords” taillés sur mesure” en faveur de la France, et tenus secret par les gouvernants africains), pour découvrir la face hideuse de la codification de l’exploitation des richesses de ces pays par la métropole.

Le Professeur M. Koulibaly ajoute que les pays africains ont acquis “ une indépendance sur papier mais dans les faits, ils sont tous restés dépendants” vis à vis de l’ancienne puissance colonisatrice (France, Belgique, Portugal etc.…).

Que la Françafrique est un pacte entre une mafia française et des ‘ “hommes d’état “ africains. Le coté français s’appelle la “ Chiraquie”.

Enfin, le prof M. Koulibaly dit que :” L’objectif de la politique française en Afrique est d’une part de maintenir un contrôle politique sur les Etats africains francophones pour justifier le rang international de la France comme puissance mondiale, notamment à l’ONU, et d’autre part d’entretenir l’exploitation quasi monopolistique des richesses de ces mêmes Etats au profit des intérêts français. 

Cette politique s’exprime par un soutien sans faille à des dictatures inféodées à Paris dont la mission est d’abord d’interdire un développement démocratique des pays africains dans la mesure où celui-ci pourrait remettre en cause le pouvoir et la pax franca qui en est la source, et ensuite de sécuriser la chasse gardée et les investissements français en écartant toute possibilité de réelle concurrence internationale dans ces économies.” (cf. Les servitudes du Pacte colonial, de Mamadou Koulibaly, paru aux Nouvelles Editions Ivoiriennes). 

B. Le  président Algérien M. Bouteflika vient de déclarer :” génocide de l’identité, l’histoire, la langue et les traditions algériennes par la France durant la colonisation ( 1830-1962)”. Ici, le président  Bouteflika accuse la France d’avoir commis un génocide en Algérie. 

Réagissant à cette déclaration, le ministre français des affaires étrangères Philippe Douste-Blazy avait appelé le président algérien à ne pas “ galvauder’ le terme “ génocide” (jeuneafrique 25.4.06). Mais comme nous le verrons un peu plus tard, la France est bel et bien un pays génocidaire. Quelques militaires Français l’ont clairement reconnu. 

La vérité blesse dit-on! 

c. Tout près de chez nous, Paul Kagamé déclarait aussi que :” Il y a des étrangers qui ont tué lors du génocide. Il y avait des militaires qui demandaient les cartes d’identité aux Rwandais pour différencier les Hutus des Tutsis. Ce sont des tueurs. Qu’ils le disent ou non, ils l’ont fait”, dans une référence claire aux militaires français. Kagamé a accusé implicitement le France d’avoir contribué au génocide rwandais de 1994 (jeuneafrique du 11.04.2006). 

Les machettes ayant servi au génocide auraient été achetées, pour l’essentiel, avec  l’argent du Crédit Lyonnais. 

D. Quelques mois auparavant, ce sont les présidents libyen, le colonel Kadhafi et angolais, José Eduardo Dos Santos qui avaient  exprimé la même inquiétude quant au bienfait de  la cohabitation avec   l’Europe  à  l'heure actuelle. 

De l’Afrique du nord jusqu’en Afrique noire, le constat reste amer quant au bienfait de la cohabitation entre les africains et leurs visiteurs : la soumission à  perpétuité. 

Et chez nous en RDC, c’est chaque jour que nous comptons nos morts, comme héritage macabre que le roi des belges Léopold II   a   légué au peuple congolais (la face cachée de la civilisation européenne). 

Selon le Comité  international de secours (IRC), plus de 38.000 personnes meurent chaque mois au Congo des conséquences directes ou indirectes du conflit armé (fabriqué par le service secret belge), selon le potentiel du 27.04.2006. 

Cependant dans l’Ecclésiaste, chap. 3, nous lisons qu’il y a un temps pour tout. Si pour les congolais il y a eu suffisamment du temps de pleurer (depuis l’arrivée des belges au Congo), nous pensons qu’il doit y avoir aussi un temps pour cesser de pleurer. Et ce temps est celui-ci que nous vivons maintenant même, pas demain. 

Il n’ y a aucune raison pour que le peuple congolais continue de peupler , maintenant qu’il chap. la vérité au sujet de sa situation. Il est seulement question de mettre fin à cette cohabitation qui lui porte malheur depuis plus d’un siècle. Il est temps que chacun de deux pays puisse envisager son avenir sans l’autre. Il est temps que chacun de deux pays puisse oublier complètement que l’autre existe et donc s’accommoder à exister sans l’autre. En tout cas, le peuple congolais doit cesser de pleurer, car avant l’arrivée de belges sur le sol de ses ancêtres, cette dure et triste réalité que l’histoire lui a imposé, à savoir la cohabitation avec les belges, ses larmes ne coulaient pas en raison d’un quelconque traitement dégradant qu’un autre peuple lui aurait infligé. 

C’est pourquoi sur le sol de ses ancêtres, son droit à la vie en tant qu’être humain et sa dignité n’est pas négociable. Quelque soit la puissance du bourreau, la vie humaine au Congo est et sera toujours sacrée, et donc ne saura faire l’objet d’un quelconque marchandage. 

Aujourd’hui, nous sommes donc arrivés à l’heure de vérité dans les relations belgo congolaises.

En établissant un bilan de la cohabitation entre la Belgique et le Congo, les faits parlent d’eux- mêmes, que le bilan est globalement négatif. Nous ne soutenons pas que cette cohabitation n’a pas eu ses lettres de noblesse. Non, loin de- là. Cependant dans la mesure où l’homme congolais qui devait être la finalité de toute politique menée par la Belgique au Congo a été “ CHOSIFIÉ “ et “ ANIMALISÉ”, nous pensons que ladite cohabitation n’a plus sa raison d’être. 

Pour décrire ce tableau noir de la cohabitation belgo congolaise, nous allons nous servir d’un seul critère d’appréciation, à savoir les droits de l’homme, car au Congo, selon notre culture, la personne humaine est au –dessus des intérêts économiques et géopolitiques; et qu’un crime, quelque soit son nom, est un acte odieux, inadmissible dans la société congolaise, bien qu’en Belgique et en  France, le crime soit l’un des piliers de leur civilisation moderne. D’où l’incompatibilité entre les intérêts du peuple congolais et ceux des belges et français qui ont bâti leur bonheur sur le sang des africains qu’ils font couler nuit et jour. 

Entre le Congo et la Belgique, nous nous trouvons donc en présence de deux droites parallèles qui ne peuvent plus se rencontrer jusqu’à la troisième arrivée du Christ Jésus sur la terre, si troisième arrivée il y a. 

Il est évident que dans le cadre d’un petit article comme celui-ci, nous ne pouvons pas développer tous les aspects que peuvent comporter un tel vaste sujet. Nous allons donc mettre en relief le respect de droits de l’homme pendant les trois grandes époques qui marquent la cohabitation belgo congolaise : 

Lambert MPANZU NKULA

email: lambertmpanzunkula5@hotmail.com

New Delhi(Inde)

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