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8 août 2007

Kabila , une menace réelle contre la démocratie

Dans son discours d’investiture à la présidence de la république démocratique du Congo, Joseph Kabila avait étalé les cinq axes de son « programme » à la nation toute entière en présence de ses mentors occidentaux venus lui témoigner tout leur soutien.

A cette occasion, il avait pris solennellement l’engagement de garantir au peuple congolais les libertés d’expressions et d’opinions… Mais quand on observe ce qui se passe en RDC notamment les arrestations arbitraires, assassinats, filatures, menaces anonymes au téléphone, lettres anonymes à l’endroit des journalistes, libres penseurs… bref des intimidations, on se rend compte tout de suite qu’on est encore très loin de cet engagement.

Pour preuve, de plus en plus des journalistes ou encore des libres penseurs sont devenus la cible du pouvoir. En moins de deux ans, quatre journalistes ont été assassinés sans compter ceux victimes des persécutions en tout genre par la milice de Joseph Kabila, la « GSSP »
Les congolais se souviennent de l’assassinat de Serge Mashehe de radio Okapi , de la tentative de meurtre de Anne-Marie Kalanga journaliste à la radio et télévision congolaise nationale(RTNC), du tabassage d’un journaliste à Kisangani, par la « GSSP », reproché d’avoir filmé Joseph Kabila lors des festivités du 30 juin dernier.

Récemment deux journalistes Vincent Hata et Michel Shango de la Radio télévision nationale Congolaise (RTNC) par des éléments de la Garde républicaine ont été arrêtés et placés en détention à Kin-Mazières, un geôle de services spéciaux de la police, connu pour ses méthodes sadiques de tortures.

Ces deux journalistes membres du syndicat des professionnels des médias ont été accusés faussement de « sabotage du chef de l’Etat » et pourtant il voulait organiser, dans le cadre de leurs activités syndicales, une assemblée générale de tous les salariés pour réclamer le paiement de 10 mois d’arriérés de primes décidé par le comité de gestion depuis mai 2006, a déclaré Richard Tshitenge, président de la délégation syndicale de ce média public, à JED.

Il apparaît qu’à travers cette chasse aux journalistes, libres penseurs…c’est en somme la démocratie qui est menacée. Cette menace est réelle non seulement par les assassinats, les filatures, les lettres anonymes contre les journalistes mais aussi par la présence de militaires armés sur les plateaux de la RTNC comme nous l’avons vu, il y a peu, au journal Afrique diffusé entre le vendredi 27 et le mardi 31 juillet dernier après minuit sur TV5-Monde.

Ces militaires armés postés dans un coin du studio pendant le déroulement des émissions appartiennent à la garde présidentielle « GSSP » et intimident les journalistes. Pour avoir organisé cette présence militaire, Joseph Kabila constitue une menace sérieuse pour l’éclosion en RDC d’une démocratie respectueuse des libertés publiques. Comme on peut le constater, son élection au sommet de l’Etat n’a servi qu’à consacrer l’envol de la dictature. La démocratie, elle, est restée clouée au sol, tel un avion interdit de vol.

Le peuple congolais se souvient qu’il y a quelques mois, Kabila faisait passer Jean Pierre Bemba aux yeux de l’opinion nationale et internationale pour un danger contre la démocratie en RDC. Aujourd’hui, avec le bâillonnement de la presse, en plus de la surveillance et la traque des opposants, notre peuple doit prendre conscience que le vrai danger pour notre pays, c’est Joseph Kabila. Car pour ce dernier la démocratie se résume en un fonctionnement apparent des institutions politiques issues d’une parodie d’élections et à l’asphyxie des libertés publiques, pourtant baromètre d’une démocratie dynamique, vivante et réellement opérationnelle.

Comment donc dans une république se réclamant par sa loi fondamentale démocratique, le parlement peut-il accepter que des militaires, fussent-ils de la garde présidentielle, se postent sur un plateau de télévision ou de la radio ? Sachant que cette présence militaire inappropriée est contraire à la loi, que dit la cour suprême de justice ?

Il est clair que le peuple congolais n’attend plus rien de ce parlement et de cette justice inféodés à Joseph Kabila. Ayant pris conscience que le vrai danger qui gangrène notre beau et riche pays, demeure Joseph Kabila, il nous faut pour sauver le Congo, le chasser avant terme.

Blaise B. MANTOTO
Courriel :
bula_mantoto@yahoo.fr

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