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11 mars 2008

Bas-Congo : Terrorisme d’Etat ou rétablissement de l’autorité de l’Etat ?

Demande de publication d'article‏
De : mantoto bula (bula_mantoto@yahoo.fr)
Envoyé : samedi 8 mars 2008 21:42:17
À :
sammusampa@hotmail.com

Salut Sam,
Voici mon article sur ma réaction sur la situation au Bas-Congo comme je te l 'avais annoncé dernièrement. Pourrais-tu le publier. Merci d'avance. Un bonne semain à toi.
Blaise.


Bas-Congo : Terrorisme d’Etat ou rétablissement de l’autorité de l’Etat ?

L’armée régulière congolaise envoyée au Bas –Congo avait reçu l’ordre formel de mater les adeptes de Bundu dia Kongo. Si Denis Kalume commanditaire de ce nouveau carnage, en minimise le bilan après l’ordre intimé à ses hommes de s’employer rapidement à effacer les traces, il n’est un secret pour personne qu’il y a eu plus de 150 morts, adeptes de Bundu dia Kongo et villageois compris, plusieurs blessés et disparus ainsi que des dégâts matériels importants enregistrés.
Pour en arriver là, l’armée congolaise a utilisé de moyens disproportionnés notamment des armes lourdes, des roquettes, des lance-flammes pour soit disant rétablir l’autorité de l’Etat. Mais quand les armes lourdes sont utilisées contre des populations civiles ; quand leurs maisons sont mises à feu, leurs biens pillés et leurs femmes et filles violées, peut-on encore parler du rétablissement de l’autorité de l’Etat et la sécurisation de personnes et de leurs biens ? Comme on peut le constater, il s’agit ni plus, ni moins d’un terrorisme d’Etat.
Ce terrorisme d’Etat a été planifié de longue date. Dans notre article publié en janvier dernier sur le site de l’UDPS-Liège intitulé « Radio mille collines ou haine gouvernementale à l’endroit de Bundu dia Kongo », nous dénoncions le fait pour le gouvernement du Bas-Congo de jouer le jeu de Joseph Kabila, Denis Kalume, en instrumentalisant toute une population avec de déclaration du genre, « BDK constituait un danger pour la province et la république », conditionnant ainsi les esprits à une haine aveugle contre ce mouvement.
Cette déclaration du ministre provinciale de l’information après la tuerie de 8 adeptes de Bundu dia Kongo à Seke Banza en janvier dernier faite à la Radio Okapi, a servi de déclic aux préparatifs de ce que Denis Kalume appelle le rétablissement de l’autorité de l’Etat.
Curieusement cette notion de restauration de l’autorité de l’Etat est définie et appliquée différemment quand des miliciens de l’Unafec du président de l’assemblée provinciale du Katanga, M. Kyungu wa Kumwanza, séquestrent le ministre des affaires foncières Edouard Kapukapua, ou encore quand il s’agit de Laurent Nkunda auteurs de crimes de guerre à l’Est. Pourquoi cette ambivalence dans le contenu à donner à la notion de « rétablissement de l’autorité de l’Etat » quand il s’agit de faire intervenir l’armée congolaise à l’Est, au Sud-Est ou à l’Ouest du Congo-Kinshasa ?
La restauration de l’autorité de l’Etat, c’est surtout la capacité d’un gouvernement à donner des réponses aux préoccupations sociales de ses citoyens, à créer des emplois, relancer l’outil de production, promouvoir une justice juste, faire en sorte que les recettes générées dans une province contribue pour une large part à son développement, lutter effectivement contre l’impunité sans discrimination aucune ….
Quand un gouvernement n’est pas en mesure de préconiser des pourparlers en vue de résoudre des problèmes auxquels sa population est confrontée, notamment le chômage, la pauvreté, la partialité due à la corruption des magistrats, la dégradation des infrastructures routières, la dégradation de l’outil de production, le non reversement à la province d’une bonne partie de ses recettes, le rançonnement par la police, l’armée ou encore les agents de l’Etat des paisibles citoyens en dénuement, l’impunité de ses bourreaux… comme c’est le cas au Bas-Congo, tout cela crée une énorme frustration. Dans ce contexte, un gouvernement responsable, doit-il faire usage des armes lourdes pour contraindre sa population frustrée à se taire comme si de rien n’était ?
Le carnage des adepte de Bundu dia Kongo doit être considéré comme du terrorisme d’Etat ou encore un crime contre l’humanité. Ses auteurs Joseph Kabila, Denis Kalume, Raüs Chalwe, John Numbi… doivent être livrés, le moment venu, à la justice internationale pour crime contre l’humanité. Qu’il ne se fasse pas d’illusions bientôt ça sera la fin du règne de Joseph Kabila et ils n’échapperont pas de griffes des congolais.
Comme la meilleure défense, c’est l’attaque, nous lançons un vibrant appel à tous les congolais de Belgique et d’ailleurs pour initier une procédure en justice au niveau international contre tous les commanditaires du massacre de la population du Bas-Congo. L’impunité doit cesser.
Blaise B. Mantoto
Courriel :
bula_mantoto@yahoo.fr

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