Elections provinciales en RDC : comment se préparent les grands partis
Cinq jours après l’ouverture du dépôt des candidatures aux provinciales, peu de partis ont présenté de candidats. A Kinshasa, les grands partis, ceux qui disposent d’une assise nationale, semblent trainer les pieds. Radio Okapi les a rencontrés. Ils ont expliqué dimanche 19 avril leurs stratégies.

Au Mouvement de libération du Congo (MLC), le chargé du processus électoral indique que ce sont les mandataires du parti accrédités à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui vont déposer les dossiers de tous leurs candidats à la députation provinciale.

Désiré Mbonzi wa Mbonzi affirme que les candidatures sont en train d’être sélectionnées. Elles seront harmonisées et la question de caution devra être réglée avant le dépôt, précise-t-il.

Au PPRD, le parti présidentiel, les cadres se sont réunis jeudi dernier à Kinshasa pour choisir deux mandataires par territoire. Ces derniers iront déposer eux-mêmes leurs candidatures aux différents Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) de la Ceni. Gaspard Kabongo, le secrétaire national-adjoint en charge du processus électoral au PPRD, précise tout de même que le parti compte organiser d’abord un mini-congrès pour valider les candidatures avant le dépôt.

L’UNC de Vital Kamerhe regrette que la Commission électorale ait refusé de prendre en compte la proposition d’un calendrier électoral consensuel. Malgré cela, le chargé de communication du parti déclare que les secrétaires fédéraux sont en train de rassembler les candidatures, et que la direction du parti s’apprête à lever l’option sur la caution.

A l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, en revanche, le langage est ambigu sur les préparatifs des élections provinciales. Son secrétaire général a déclaré samedi dernier au cours d’un rassemblement populaire que l’UDPS opte pour un schéma de dialogue entre les acteurs politiques avant de penser aux échéances électorales. Le parti regrette que le président de la Ceni n’ait pas pris en compte la dimension de ce dialogue mentionné, selon l’UDPS, dans la résolution 2211 du conseil de sécurité de Nations Unies.

« Nous voulons participer à ces élections mais vous voyez que du point de vue juridique, politique et du bon sens, ils ne veulent pas que nous participions à ces scrutins parce que nous n’allons pas là-bas pour les aider à faire leurs coups. Nous n’allons pas croiser les bras. Nous avons déjà programmé un certain nombre d’actions qu’il faut mener », a promis Bruno Mavungu.

Vous pouvez écouter Bruno Mavungu: http://radiookapi.net/actualite/2015/04 ... ds-partis/

NB: Pourquoi l'UDPS refuse d'aller aux élections? la démarche actuelle que prône Bruno MAVUNGU est une insulte aux démocrates du parti. Comment comprendre la démarche de boycott au même moment on est contre: la lutte armée et la révolution populaire. Que veut réellement le parti et quelle est la ligne directrice de notre politique?
A notre niveau nous demandons à nos membres d'opter pour la participation à toutes les élections quelque soit le président qui sera à la tête de la Ceni.