Joseph Kabila, la prochaine livraison du Congo à la CPI
Demande de publication d'article. Merci
De : mantoto bula (bula_mantoto@yahoo.fr)
Envoyé : jeudi 14 février 2008 18:18:09
À : sammusampa@hotmail.com
Salut Sam,
J'espère que tu vas bien. Voudrais-tu publier cet article ? Merci d'avance .
Blaise
Joseph Kabila, la prochaine livraison du Congo à la CPI
Dans le chapeau introduisant l’article de M. Omer Nsong die Lema publié sur le site Internet du quotidien « Avenir » le vendredi 09 février dernier , on pouvait lire : « A Bangui, capitale de la République Centrafricaine où il a séjourné jeudi 7 février 2008, le procureur Luis Moreno Ocampo a fait allusion aux crimes perpétrés par le MLC, le RCD, Nkunda, les FDLR, les groupes armés et quelques autres forces armées, crimes devant faire l’objet des investigations de la Cour pénale internationale (CPI). » D’où l’intitulé de son article : " Malgré l’immunité et l’amnistie, la CPI ne ratera ni Bemba, ni Nkunda "
Force est de constater que sur cette longue énumération des personnes et groupes armés responsables de crimes de guerre ou encore de crimes contre l’humanité, M. Omer Nsong die Lema a omis d’y faire figurer le nom de Joseph Kabila. Probablement pour des intérêts partisans. Couvert d’immunité pour l’instant, Celui-ci devrait se frotter les mains. Et pourtant dans quelques mois quand il sera neutralisé et aura perdu cette immunité acquise frauduleusement à la suite d’une élection truquée, Kabila fera l’objet des poursuites judiciaires tant sur le plan national qu’international. Bien d’éléments à sa charge existent pour que ni la vraie justice congolaise, ni la CPI ne le rate, le moment venu.
Parmi les charges à retenir contre lui à l’échelle nationale, il y a à titre indicatif :
v L’assassinat de Mzee Laurent-Désiré Kabila dont il est l’auteur en complicité avec la communauté internationale. ( Ce n’est pas pour rien qu’Eddy Kapend et compagnie continuent à être muselés en prison, qu’on assiste à cette série d’assassinats dans la famille de Mzee, le dernier en date celui d’Aimée Kabila )
v L’achèvement cruel à Pweto dans le Katanga, à la suite de ses ordres, des soldats congolais blessés dans le champs de bataille, alors qu’il était le chef d’Etat-major terrestre.(Les officiers congolais en témoigneront le moment venu)
v Le massacre de plus d’une centaine d’adeptes de Bundu dia Kongo sous couvert de son ministre de l’intérieur Denis Kalume, ses généraux et officiers toujours impunis. (Rapport Human Rights Watch, Monuc et ONG locales).
v L’usage d’armes lourdes dans des zones habitées, sans souci des pertes civiles et sans qu’un objectif militaire le justifie lors des évènements du 22 et 23 mars 2007 à Kinshasa. Le recours à un contingent de l’armée angolaise à cet effet . A cela s’ajoute l’exécution sommaire d’au moins 40 civils et des soldats commis à la garde de Jean Pierre Bemba par sa garde prétorienne « GSSP » ainsi que l’enterrement dans des fosses communes , des victimes de cette barbarie. (Des rapports secrets connus de la Monuc existent.)
v La cession du territoire de Kahemba à l’Angola. (Rapport de la commission parlementaire ad hoc)
v L’ordre donné via le général Amisi « tango four » aux meilleurs éléments de la force armée régulière congolaise de replier du territoire de Mushake pour faciliter sa reconquête par Nkunda et ses hommes. (Des preuves existent)
v La fragilisation de notre armée régulière et nos services de sécurité par une invasion accélérée des soldats Tutsi rwandais du Front patriotique de Paul Kagame, ou encore des soldats angolais… Certains d’entre eux occupent des postes stratégiques de commandement comme à la base militaire de Kitona, à Kananga ( 5è brigade militaire), au sein de la police à Kinshasa… (Des preuves existent)
Au niveau de la justice internationale, parmi les éléments à mettre à sa charge, il y a entre autres :
v La participation de Joseph Kabila comme acteur aux côtés de Nkunda, dans le massacre de milliers de civils Hutu rwandais lors de la chasse à l’homme organisée par le Front Patriotique Rwandais sur le territoire congolais sous l’œil complaisant des autorités de l’AFDL. (Des rapports secret existent à ce sujet.)
v L’usage d’armes lourdes dans des zones habitées, sans souci des pertes civiles et sans qu’un objectif militaire le justifie lors des évènements du 22 et 23 mars 2007 à Kinshasa. Les exécutions sommaires qui s’en sont suivis et l’enterrement dans des fosses communes de victimes de cette barbarie. (rapport secret de la Monuc)
v Le massacre sans état d’âme de plus d’une centaine d’adeptes de Bundu dia Kongoe janvier et février 2007. (Rapport Human Rights Watch, Monuc et ONG locales).
Certes, l’inventaire des éléments à charge contre Joseph Kabila n’est pas exhaustif. Il permet toutefois de se rendre compte que ce sanguinaire est à la fois auteur et commanditaire de crimes de guerre, crime contre l’humanité ou encore de haute trahison. Si avec sa collaboration, Thomas Lubanga, Germain Katanga, Mathieu Ngudjolo Chui ont été transférés à la CPI, si pour M. Omer Nsong die Lema du quotidien l’Avenir " Malgré l’immunité et l’amnistie, la CPI ne ratera ni Bemba, ni Nkunda " , il va de soi que pour le peuple congolais la prochaine livraison du Congo-Kinshasa à la CPI, c’est bien Joseph Kabila.
Comme quoi la CPI ne ratera pas non plus Joseph Kabila. C’est juste une question de mois.
Blaise B.Mantoto
Courriel : bula_mantoto@yahoo.fr