Au-delà de l’occupation angolaise au Bas-Congo
Un nouvel article à publier
De : | |
Envoyé : | jeudi 19 mars 2009 19:17:44 |
À : | sammusampa@hotmail.com |
Salut ! Sam, J'espère que tu vas bien. Voici un nouvel article à publier, si possible. Merci d'avance. Blaise Au-delà de l’occupation angolaise au Bas-Congo
L’étau se resserre sur le Congo-Kinshasa. Le pays se trouve entre le marteau et l’enclume. A l’Est, la présence de l’armée ougandaise ne rassure pas quant à son retrait définitif. Parlant de l’opération conjointe Congolo-rwandaise à l’Est, dans une interview au prestigieux magazine « Jeune Afrique » Kagamé vient de déclarer : « … sur le plan militaire, nous avons brisé l’épine dorsale des FDLR.. Mais il reste encore du travail à faire… » Tout est dit. Ces quelques mots annonce l’imminence d’un retour de l’armée rwandaise. Pendant ce temps, à l’Ouest, l’armée angolaise occupe deux village au Bas-Congo : Sava Ina et Kuzi, dans lesquels flottent le drapeau angolais, en plus d’une ambiance assourdissante des bruits de bottes. Retrait imminent ou pas du sol congolais, cette nième occupation d’une armée étrangère, au-delà des questions qu’elle peut susciter, incite à constater : · l’inexistence d’un leadership politique fort au sommet de l’Etat Congolais · la faiblesse notoire de l’Etat Congolais · la faiblesse de l’armée congolaise · l’incapacité de l’Etat congolais à garantir l’intangibilité de ses frontières · la porosité de frontières congolaises · les velléités manifestes d’une reconfiguration géographique du Congo-Kinshasa … Ainsi, faut-il continuer avec une présidence et un pouvoir exécutif auxquels tout échappe ? Faut-il placer notre confiance à un pouvoir qui continue de renvoyer aux calendes grecques la mise sur pied des réformes susceptibles de doter le pays d’une armée républicaine et de services de renseignements non infiltrés, digne de ce nom ? Toutes ces questions ainsi que ce constat doivent inciter le peuple congolais à une profonde prise de conscience. Ces occupations ou incursions récurrentes des armées étrangères sur le territoire congolais ont pour dénominateur commun le manque ou l’absence totale d’un leadership fort au sommet de l’Etat. En clair, Joseph Kabila, c’est une conjugaison des facteurs déficients allant de l’absence absolue du leadership à la faiblesse de l’Etat. C’est donc cette déficience au sommet de l’Etat reconnue comme telle par les pays voisins du Congo-Kinshasa qui justifie les velléités de remise en question des frontières héritées de la colonisation. Si autrefois, cela n’était pas possible, pourquoi c’est le cas aujourd’hui ? Il faut donc rebondir. Le peuple congolais doit impérativement rebondir en réservant un NON catégorique à toute tentative de séduction de la part de Joseph Kabila, au fur et à mesure que l’on s’approche de l’échéance de 2011. Joseph Kabila doit partir, c’est ce que doit nous inspirer, peuple congolais, cette nième occupation du territoire congolais par une armée étrangère. Blaise B. Mantoto Courriel : bula_mantoto@yahoo..fr |